dimanche 15 août 2010
On parle, on parle et finalement on oublie l'essentiel
Quelques interrogations existentielles sur notre statut: marins d'eau douce passés à la vitesse supérieure, pseudos navigateurs au long cours largement épaulés par toutes les technologies modernes, hédonistes relativement scandaleux qui font de la provocation à trois sous tout en profitant du système. Qu'on le veuille ou non, nous tentons d'assumer notre qualité nouvelle de voileux en apprentissage. Voici donc la relation des quelques navigations (réelles à la voile) depuis le début du séjour.
Au mouillage de Sainte Anne, nous avons décidé de rejoindre les anses d'Arlet (les petites et les grandes) en passant par le très fameux rocher du Diamant. Kakao, son Génois déroulé et sa grande voile arisée (un ris de pris, voilure réduite pour anticiper une éventuelle survente) taille la route dans 15 noeuds de vent à 120 degrés du vent, soit des bords de largue pour rejoindre notre destination. Le temps est clair mais quelques grains noirs au dessus de la Martinique nous rappellent que nous naviguons sous les tropiques en période cycloniques. Nous décidons de réduire fortement le génois(voile d'avant). Malgré notre vigilance, en quelques instant, nous ramassons des rafales et un vent, qui en quelques secondes, grimpe sur l'anémomètre jusqu'à 35 noeuds. Je m'étais donné cette limite avant de décider d'affaler la grand'voile et d'allumer les moteurs. Emmanuelle va en pied de mat affaler la grand'voile sous des trombes d'eau. Bel avertissement qui doit nous inciter à beaucoup de vigilance et d'anticipation.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Faute avouée est à moitié pardonnée ! ;-) Profitez-en un max ! J'ai eu l'occasion de naviguer dans ces eaux il y a ... déjà près de 20 ans... et les souvenirs sont toujours là dont les coups de vents inattendus !
RépondreSupprimer