mardi 26 octobre 2010

Recette des empanadas

Les empanadas se vendent partout dans la rue.  C'est gras, mais délicieux!
Versez 2 tasses d'eau dans un saladier. Ajoutez-y une tasse et demie de farine de maïs et une pincée de sel.  Pétrissez le tout à pleines mains pendant 5 minutes, jusqu'à obtenir une pâte homogène. Divisez-la en 4 parts égales. Prenez un morceau et roulez chaque part entre votre paume pour en faire une boule ou sous les aisselles, c'est selon... Mouillez vos mains, ensuite aplatissez cette boule afin d'en faire une petite galette ronde, épaisse d'un peu moins d'1 cm., sans faire de fissures.



Choisir des ingrédients comme de la viande, du poisson, du poulet ou du fromage et garnir la pâte en chausson. Les perfectionnistes donneront à ce cette sorte de friand une forme de demi-cercle. Faire frire dans une poële pendant 5 à 10 minutes et servir chaud.


Régalez-vous!

lundi 25 octobre 2010

Los Altos de Sucre


À 30 minutes de Puerto la Cruz, nous quittons en taxi la ville chaude et mouvementée pour prendre la route de Los Altos qui nous mène dans la montagne vers de petits villages perchés. Çà monte, çà grimpe, le taximan  passe péniblement les vitesses de sa petite chevrolet.  Les palettes de verts s’enchaînent, la vue est panoramique, la route sillonne dans ce décor de nature.  On laisse pour un moment le béton de la ville. On respire !
Les villages comptent quelques maisons.  Celui de Santa Fé semble organisé autour de 2 rues.  On y trouve des cafés, une école, un centre culturel, une église, l’une ou l’autre posadas (chambres d’hôtes) et une mini place sur laquelle trône la statue de Simon Bolivar. Dans les rues, les habitants vivent dehors, sur le pas de leur porte ou de celle du voisin. Les cafés sont toujours occupés, on y boit de la polar (bière locale).
Çà et là, un vendeur de casabe, pain à base de manioc (yuca) ou de racines, une gargote d’empanadas, beignets de maïs frits garnis de pollo (poulet), queso (fromage), carne (boeuf) ou  pescaro (poisson). Sur les routes, on croise un livreur d’eau en grosses bouteilles, de gaz, …


jeudi 21 octobre 2010

Portraits de marins en voyage - Les bateaux copains - épisode 1

Nous avons rencontré Casimir, Claudine et Charly aux îles Testigos.  Leur voilier Cetus est un monocoque ancien, certes mais taillé pour la régate: voiles et accastillage surdimensionnnés, c'est une bête de course réaménagé pour le grand voyage.
Habitant sur leur voilier depuis une quinzaine d'années, ils sillonnent les Antilles. De tant en temps, Casimir travaille quelques mois en Martinique  pour remplir la caisse de bord.  Ses compétences techniques lui permettent de trouver du boulot pour tout ce qui relève des voiliers.

Casimir a un profil atypique: ancien officier de marine marchande en Pologne, il est ensuite passé au journalisme au début des années 80.  Il a été un des compagnons de route de Lech Walesa avant de se faire expulser et exiler en France.
Français qu'il manie remarquablement, fin débatteur voire bretteur, parfois cynique et sauvage, doté d'un humour féroce pas toujours du goût de certains de ses coreligionnaires marins, il est sans concession.  Sobre depuis quelques années, je n'ose imaginer ce sacré lascar après quelques ti punch.
Tout pour nous plaire.  Claudine tente tant bien que mal  d'apprivoiser le fauve et d'adoucir les angles.  Nous avons beaucoup rigolé ensemble. Des Testigos à Margarita, Puerto la Cruz et le golfe de Cariaco, où il est comme chez lui pour avoir séjourné des mois avec les habitants du petits village de Guacarapo au fond de la baie.
Charly s'amuse beaucoup avec Zoé et Joséphine.

Rencontre avec des pêcheurs d'huîtres

Au mouillage au milieu de nulle part, arrive une barque sans moteur, ce qui est très rare au Vénézuela et dénote d'une grande pauvreté.  Les fonds vaseux de Laguna Grande regorgent de fruits de mer: huîtres de palétuvier accrochées à leurs racines, pétoncles, coques et autres coquillages.  Ils commencent à pêcher après nous avoir demandé un masque de plongée à prêter.  Après avoir ratissé les fonds pendant une heure , cadeau nous est fait de l'ensemble de leur pêche.  Leur dénuement est total, leur générosité sans attente de retour ne l'est pas moins.  Nous leur donnons une paire de palmes, un masque et des vêtements pour les enfants.  Le masque de plongée est une denrée rare et coûteuse, il leur permettra de ramasser les coquillages dans de meilleures conditions.  Une rencontre toute simple mais tellement éclairante.







Anniversaire de Joséphine - Marina de Puerto la cruz

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Les enfants vont bien , nous aussi.

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Du travail pour tous ?

J’ai pu observer ce que l’on qualifie en Europe de chômage déguisé, mais je ne suis pas convaincu pas cette assertion qui se fonde uniquement sur les nécessaires gains de productivité : il y a effectivement, dans une grande surface par exemple, pléthore de personnel de sécurité, de caissières et de jeunes salariés qui emballent toutes vos marchandises, les conditionnent en caisses, s’occupent de vos achats jusqu’à la livraison finale sur le ponton, sans supplément.  Mêmes constatations dans les magasins du centre : un accueil charmant et personnalisé par un personnel certes nombreux mais pour lequel un rôle précis a été assigné à chacun avec  des conditions de travail qui semblent correctes.   A méditer.

En réalité, si effectivement la productivité est faible, la qualité de la prestation est très grande.  Dans le secteur des services, c’est un élément essentiel même s’il est probable que la productivité soit faible dans l’industrie, ce que je n’ai pu observer ce qui dans un contexte mondialisé pose des problèmes de compétitivité.  Mais, ce n'est par le projet d'Hugo Chavez...
Largement diabolisé par les USA et par les médias en général, le modèle politique et économique mérite pourtant une analyse plus affinée.
Investi en février 1999, Hugo Chavez annonce le début du « processus révolutionnaire démocratique et pacifique » et affirme son intention d’en finir avec la corruption et le « néolibéralisme sauvage », de redresser l’économie du pays et de « refonder la République ». Malgré l’opposition, qui en dénonce l’illégitimité, les Vénézuéliens approuvent massivement par référendum la convocation d’une Assemblée constituante, chargée de rédiger la charte suprême de la Ve République. Réaffirmant sa volonté de combattre le néolibéralisme et de continuer la « grande révolution sociale et bolivarienne », Hugo Chávez tente d’instaurer « une démocratie sociale d’économie de marché ».
Cette campagne aboutit le 15 août 2004 à la tenue d’un référendum « révocatoire » visant à mettre fin au mandat du chef de l’État (une procédure prévue par la Constitution bolivarienne de 1999). Dans un climat politique polarisé entre partisans de Hugo Chávez, confiants dans le modèle alternatif qu’il incarne, et anti-chavistes, qui l’accusent de vouloir instaurer un régime dictatorial « à la cubaine », cette consultation conforte Hugo Chávez au pouvoir, le « non » à sa destitution recueillant 59,25 p. 100 des suffrages (avec une participation de près de 70 p. 100). Cette victoire a été confirmée par les observateurs internationaux présents sur place en nombre.

Réélu triomphalement en décembre 2006, avec 62,8 p. 100 des voix, Hugo Chávez renforce la centralisation en remaniant son gouvernement et en appelant à la création d’un parti unique. Afin de conduire la « révolution socialiste », qui passe notamment par la nationalisation des secteurs de l’énergie, des télécommunications et du pétrol



e.

Le monde sauvage de Laguna Grande














Au confins du Golfe de Cariaco, nous avons découvert des sites d'une sauvagerie incroyable, complètement déserts.  Partis de Puerto la Cruz, luxueuse marina sur le continent avec nos bateaux copains Cetus, D'un B et Maloe, nous sommes partis en escadre pour visiter ces lieux magiques et le village de Guacaropo, perdu au fond du golfe et à côté de la rivière tropicale.  Nous avons opté depuis 2 mois pour des navigations à plusieurs bateaux, pour le plaisir des rencontres et une sécurité accrue.  Notre prochain billet fera l'objet de ces rencontres et des nombreuses activités que nous avons réalisées ensemble.

vendredi 8 octobre 2010

Porlamar, Saint Tropez du Vénézuela: 15 septembre




D’abord, je n’aime pas Saint Tropez.
Encore moins la Costa Brava.
L’arrivée à Porlamar, capitale de l’île de Margarita, 300.000 habitants est frappante. A 5 milles nautiques de la côte, l’impression d’une grande ville moderne, d’un littoral complètement mité et saccagé par de grands ensembles, à l’espagnole. A 2 milles de la côte,  nous nous rendons compte qu’il y a un problème, que le littoral ressemble davantage à Beyrouth qu’à Bénidorm : la plupart des immeubles ne sont pas achevés depuis bien longtemps, les voiries sont défoncées voire inexistantes.  


  D’immenses espaces de terrains vagues se succèdent entre les différentes implantations balnéaires, ils génèrent à juste titre ou non, un fort sentiment d’insécurité.  Le versus vénézuélien de Torre Molinos, le Saint Tropez local est mort-né dans les années 80, quand les promoteurs immobiliers, abandonnés par les financiers, ont tout laissé en l’état sur des milliers d’hectares.  Les immenses panneaux  du maire local vantant ce paradis sur terre sont, dans ce contexte, complètement surréalistes.




Aujourd’hui, les plages de Porlamar seraient fréquentées par les riches Vénézueliens qui, le temps d’un week-end posent leurs fesses sur la plage en dégustant leur Chivas Régal détaxé (Margarita a un statut de zone franche), soit 10€/L pour du 12 ans d’âge.



Je ne suis pas convaincu par cette hypothèse : les plages bondées du week-end nous ont semblé beaucoup plus populaires, fréquentées par les gens du coin en famille, dans la crasse et la bonne humeur, décapsulant force Polar, la Jupiler locale.  Notre référentiel (gauf au suc) est complètement bousculé.  La préoccupation environnementale n’est pas encore passée par ici.  Des tas de détritus partout, sauf dans le centre-ville qui lui est très propre (nous ne sommes pourtant pas aussi obsessionnel que les Suisses).  Le ramassage des ordures est pourtant organisé.  Comme dans tous les pays du Sud, le Sac et les bouteilles plastiques sont omniprésents, même en pleine mer.  Nous avons traversé des océans de bouteilles. 




L’insécurité, pressentie comme faisant partie intégrante de la vie au Vénézuela, est dans toutes les bouches et alimente toutes les rumeurs : en septembre, un plaisancier italien s’est fait trucider au couteau par des quidams à qui il avait refusé de payer son dû lors des manœuvres de déséchouage de son voilier.  Ayant payé 200 € aux premiers, il aurait refusé de remettre la main au bassinet pour les seconds, intervenus en 2ème rang.  Malheureusement pour lui, ils seraient nuitamment revenus pour lui régler son compte, ce qu’ils ont fait en lui soldant définitivement. Les quartiers entre la plage et le centre-ville seraient infréquentables, le front de mer totalement « non secure ».  Radio Ponton a émis, la rumeur s’est amplifiée entre les plaisanciers comme une trainée de poudre et personne ne sait où se situe la vérité.   Le sentiment d’insécurité reste pour nous une pure abstraction, nous ne l’avons jamais expérimenté dans nos chairs mais la prudence ( ?) nous impose des précautions dans nos déplacements. Comme dirait JP, à 2 € le taxi, on aurait tort de se priver.
Du coup, Porlamar est un ghetto : interdiction de se promener en dehors du centre-ville, soit 2 rues piétonnes et très commerciales, interdiction de laisser son annexe ailleurs qu’à la Marina Juan, qui garde votre embarcation jusqu’à 18 heures.  Après, comme dit le dicton : annexe à l’eau c’est annexe cadeau. 
Le centre-ville a un certain charme, avec sa basilique et les rues autour, trépidantes d’activité.  Classiquement, beaucoup de commerces ayant pignon sur rue sont tenus par les Libanais et les Chinois. Spécialisés dans l’électroménager, les textiles et le change du marché parallèle.
En rue, cela vit dans tous les sens, les petits commerces foisonnent, c’est le royaume de l’économie informelle.







 
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